Les sociétés Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) , « Les Survoltés » et « Solarcoop », en partenariat avec la mairie de Hédé-Bazouges vous invitent le vendredi 8 décembre à 19h dans la salle du Mille club (place Jean-Christophe Bénis à Bazouges s/Hédé) à la réunion d’ouverture du troisième groupement d’achat de KITs photovoltaïques (PV) organisé localement par ces coopératives d’énergie citoyenne. Ces KITs de 1, 2 ou 4 panneaux PV à installer soi-même (au sol ou en toiture) vous permettront de produire et d’autoconsommer une partie de votre talon de consommation électrique de base (frigo-congélateur, VMC, Box,…). L’intérêt du groupement d’achat est de sensibiliser les citoyens à leur consommation énergétique, de réduire leur facture d’électricité en leur proposant des KITs PV faciles à installer et à un prix accessible grâce à l’économie d’échelle et à la réduction des coûts de livraison.
Ils ont choisi de contribuer à la transition énergétique, à leur échelle, en faisant l'acquisition de KITs PV qui couvriront une part de leur consommation de base par autoconsommation.
Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Ils sont 27 personnes à avoir passé commande dans ce deuxième groupement d'achat pour une puissance totale à installer d'environ 22 kWc qui viennent s'ajouter au 36kWc installés lors du premier groupement d'achat.
Cette commande groupée permet de réduire le coût des KITs et d'effectuer la livraison en un point unique pour réduire l'impact du transport et son coût.
Une trentaine de sociétaires de la coopérative Les Survoltés se sont retrouvés pour dresser le bilan des actions passées et présenter les projets pour les mois qui viennent. De nouveaux défis désormais encadrés par une charte qui rappelle les fondamentaux de la coopérative.
Historiquement, ce sont quelques Guipelois qui se retrouvent en 2017 autour de l’idée que " les citoyens doivent se réapproprier le sujet de l’énergie en étant capable de déployer des énergies renouvelables locales ". C’est alors que naît l’association EnerGuipel.
Plus de cent sociétaires
Assez rapidement, la coopérative est créée sur les bases de cette association. À cinq ans aujourd’hui, la petite structure locale déploie ses ailes avec des projets d’envergure, dont l’installation de la première éolienne. Avec plus de cent sociétaires à ce jour, elle compte parmi eux des bénévoles actifs, des citoyens, des partenaires, des entreprises et des collectivités (Guipel, Hédé-Bazouges, Lanrigan, Feins, le Val d’Ille Aubigné et Bretagne Romantique).
" L’accompagnement d’une cinquantaine de foyers dans l’installation de stations d’autoconsommation a permis le déploiement d’une puissance de 32 mégawatts. " En parallèle, fin février, la toiture solaire de la nouvelle salle de Feins produit 36 mégawatts.
Deux projets d’envergure sont engagés et portés par les Survoltés. D’abord la création d’un parc solaire sur l’emplacement de sept anciennes décharges. Ce projet réunit des propriétaires de sites, exploitants et coopératives citoyennes regroupés dans la société SAS BRETISUN-ISDND. Elle a pour vocation le développement d’une centrale au sol.
Les éoliennes de Lanrigan
Le second projet d’envergure auquel participe Les Survoltés est l’installation de trois à cinq éoliennes à Lanrigan. Elles sont amenées à couvrir l’équivalent de la consommation électrique de 4 000 à 10 000 foyers. " Ce projet entraîne forcément des débats et des craintes qu’il nous faut déminer. "
Un des moyens de sensibilisation et d'information a été l'écriture et le représentation d'une pièce de théâtre participative, Le vrai-faux procès de l’éolien. " À chacune des représentations, le verdict du public était favorable. "
De multiples études sont en cours de réalisations pour trouver l’implantation idéale ayant l’impact le plus faible sur la faune et la flore. Au sein de l’assemblée, des questions se posent sur les migrations des oiseaux par exemple. " Nous devons revenir à notre ligne de conduite : éviter, réduire, compenser. Pour la période de migration, chaque éolienne dispose d’un bridage qui permet de réduire le risque pour l’animal. " Le bruit, la hauteur totale ou la hauteur des pâles sont étudiées. Le projet a été lancé en 2019 ; le début des travaux est espéré en 2026 et la mise en œuvre en 2027.
La ressource énergie-vent est abondante en Bretagne. De vastes projets éoliens marins off-shore se développent sur nos côtes ainsi que des parcs éoliens terrestres aux dimensions croissantes. Dans le vaste débat des choix technologiques pour une transition énergétique raisonnée, ces projets éolien industriels portés par des opérateurs privés et publics se heurtent à l’acceptation des citoyens, riverains ou non de ces installations Classées pour la Protection de l’Environnement. Leurs retombées socio-économiques pour le territoire sont très modestes. Le choix politique à long terme du développement de nouvelles installations nucléaires est fortement appuyé par un lobby d’état structuré et convaincant, soutenu par des influenceurs, des politiques et des médias qui amplifient les mécontentements des riverains des parcs éoliens. Les conflits locaux qui en résultent témoignent le plus souvent d’un défaut d’information et de concertation des riverains sur les aspects positifs et négatifs des éoliennes. L’acceptabilité locale des projets, qui devrait être autant prise en compte que leur viabilité économique conduit certains citoyens à se lancer dans une reconquête de leur production énergétique par le biais de projets éoliens locaux, maitrisés par l’ensemble des acteurs du territoire. Ce choix d’une maitrise locale et citoyenne de la production énergétique renouvelable s’accompagne également de retombées socio-économiques importantes pour les régions, une création d’emploi et de richesses. Pour 1 euro investi dans un projet citoyen de production d’énergie renouvelable, c’est 2,5 euros qui reviennent vers le tissu économique local (fiscalité, loyers, salaires, prestations et revenus de l’investissement)
Les débats publics sur l’éolien, préliminaire indispensable à l’amorce d’un projet local, sont compliqués à mener, dans la mesure ou l’opinion publique est polarisée sur ce thème. Les minorités contre le déploiement de cette énergie renouvelable sont le plus souvent les mieux armés et les plus audibles, ce qui ne permet pas d’informer correctement, la majorité silencieuse en attente d’une information complète et non partisane. L’idée du Vrai-Faux procès de l’éolien est née dans notre coopérative de ce constat et de notre volonté de transparence dans la présentation de tous les avantages et inconvénients de la mise en œuvre de cette ressource énergétique. Plutôt que de faire un procès à charge sur des exemples précis de parcs éoliens en conflit, comme s’y adonnent des personnalités influentes et certains médias, nous avons choisi d’élaborer un vrai procès en toute équité, sans rien occulter, en respectant la présomption d’innocence et le bénéfice du doute. Comme dans un procès d’assise, le jury citoyen (le public) y est invité à débattre et à voter pour ou contre l’éolien après avoir écouté tous les argumentaires en faveur (La défense) ou défaveur (La partie civile). Du concept à la mise en route du projet d’écriture collective de ce procès et à sa mise en scène, tout s’est fait Survoltés avec l’envie, le plaisir et l’enthousiasme de créer ensemble un outil de réflexion et de communication sur l’éolien. La rédaction de ce livret est destinée à vous faire partager cette belle expérience collective. Nous espérons aussi qu’elle fera long feu et sera pour vous un outil de communication efficace pour amorcer les consultations citoyennes dans les régions se lançant dans des projets éoliens.